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Aurélien Giraud, libre sur un skate !

Aurélien Giraud est l’un des grands espoirs de l’équipe de France de skateboard pour les JO de Tokyo. Pourtant, une médaille olympique n’est pas ce qui fait vibrer le jeune skater : pour lui, le skateboard, c’est la liberté.

Qu'est ce qui t'a amené au skateboard ?

J'ai commencé le skateboard très jeune, à l'âge de 4 ans. C'est mon père qui m'a mis la première fois sur une planche, au skatepark de Gerland à Lyon. Je voulais faire comme les plus grands alors j'ai enlevé mes rollers et je me suis mis au skateboard. J'ai tout de suite accroché et je n'ai jamais arrêté !

Qu'est ce qui fait ta passion pour ce sport ?

J'ai trouvé avec le skateboard un moyen de me défouler, de passer du bon temps avec mes amis et surtout de me sentir libre. Quand je suis sur mon skate, je ne subis aucune règle à laquelle je me sentirais dans l'obligation de me plier. Et, surtout, je trouve un maximum de plaisir lorsque j'arrive à rentrer un « trick » après avoir bataillé souvent très longtemps.


Quelle est ta plus belle victoire ?

Ma victoire au « Dew Tour » en 2019, à Long Beach en Californie ! J'ai battu les meilleurs skaters du monde sur leur terrain et j'ai rencontré mon athlète préféré, Kylian Mbappé :
un super moment !

Qu'est ce qui compte le plus pour toi dans ta pratique ? Les JO, est-ce ton objectif principal ?

Prendre du plaisir ! Je n'ai pas commencé le skateboard pour gagner des compétitions mais juste pour prendre du bon temps avec mon père et mes amis. Puis, avec le temps, j'ai appris à aimer la compétition car l'adrénaline me pousse à m'y surpasser et j'adore ça. Mais si un jour je ne prends plus de plaisir à monter sur ma planche, j'arrêterai tout simplement, compétition ou pas. Le skateboard reste une discipline de liberté. Je pratique quand je veux, où je veux et avec qui je veux. On ne m'impose rien et c'est ici la grande différence avec les autres sports. Pour moi, le skate est plus qu'un simple sport, c'est un art de vivre avec ses codes qui viennent directement de la rue.

Pour moi, le skate est plus qu'un simple sport, c'est un art de vivre avec ses codes qui viennent directement de la rue.

Avec l'arrivée des JO, on se plie forcement à de nouvelles règles qui nous étaient encore inconnues, comme les contrôles anti-dopage... Mais, avec du recul, j'ai accepté de faire partie de cette aventure car je pense que c'est une expérience à vivre pour un sportif et que j'aime la compétition. Mais ce n'est pas un rendez-vous plus important qu'un autre pour moi.


Que conseilles-tu à ceux qui veulent débuter ?

Je dirais que pour débuter il faut être entêté et ne pas avoir peur de tomber. Le skateboard est une pratique assez frustrante, voire ingrate, lorsque l'on commence. Seule la persévérance permet de trouver au bout d'un moment du plaisir sur sa planche. Mais une fois que vous êtes accroché, impossible d'arrêter !

Le skateboard olympique en quatre faits :
  • 3 skateurs max par pays et par disciplines. Ça veut dire que des Brésiliens ou des Américains dans le top 10 mondial par exemple pourraient ne pas être qualifiés
  • Deux Français sont montés sur le podium des compétitions qualificatives des JO l'an dernier : Aurélien Giraud et Vincent Milou en street. Ils sont les meilleures chances de médailles françaises
  • La jeunesse au pouvoir. Chez les filles, on pourrait avoir une championne olympique de moins de 15 ans (Sky Brown, Misugu Okamoto ou Rayssa Leal).
  • Le Japon en force. On connaît les US, les Brésiliens ou les Européens dans le monde du skate, moins les Japonais. Mais ils pourraient rafler plusieurs médailles, voire plusieurs titres, à domicile.

Texte : Florian Kunckler – crédit photo : Alberto Scattolin