Étudiants victimes de violences : aides et ressources
Stress, dépression, troubles du sommeil, malnutrition, problèmes de logement... autant de soucis auxquels les étudiants sont confrontés au quotidien. Mais qu'en est-il de la violence de plus en plus présente au sein des universités et campus. Comment obtenir de l'aide quand on subit de la violence en milieu universitaire et quelles sont les ressources dont on dispose ?
Quelles formes la violence estudiantine peut-elle prendre ?
Verbale, psychologique, physique ou sexuelle, la violence est un véritable fléau en milieu universitaire. L'université, un lieu de vie et d'études censé être paisible sans aucune forme de discrimination ni de violence est en réalité le foyer de toutes sortes d'agressions : bizutage, viol, harcèlement, menaces, injures...
Cette forme de violence touche toutes les catégories d'étudiants. Les résultats de l'enquête réalisée par HEYME montrent qu'un tiers des étudiants interrogés (entre 30 et 35%) ont été victimes de violences verbales, psychologiques, sexistes, sexuelles ou physiques. Les femmes plus que les hommes.
Étudiants victimes : la culture du silence
Deux types de violences sont généralement recensés dans les milieux universitaires :
- les violences psychologiques
- les violences à caractère sexuel, (avec ou sans contact, avec ou sans pénétration).
Dans la plupart des cas, les étudiants évitent de parler de l'agression et refusent de porter plainte par crainte d'être jugés ou éprouvant un sentiment de honte permanent.
Les voix ont du mal à s'élever et la majorité des étudiants agressés ne se confient qu'à leurs proches ou amis et rarement aux membres de la direction des universités.
Ce mutisme peut également être un choix effectué par peur des représailles. L'agresseur étant dans la majorité des cas connu de la victime.
Enfin la peur d'être rejeté peut dans certains cas conduire la victime à accepter la violence avec résignation.
Les étudiants victimes de violence sont parfois contraints de changer d'établissement, de filière ou d'orientation.
Aide aux victimes : les ressources mises en place
Afin de pallier au nombre croissant d’actes de violence au sein des campus et universités, certains dispositifs ont été mis en place pour permettre aux victimes de parler librement pour trouver de l'aide.
Le SIUMPPS
Le Service Inter-Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé est un centre de santé réservé aux étudiants inscrits à l’université.
Le SIUMPPS est un lieu d’accueil où une équipe pluridisciplinaire (infirmières, médecins, psychologues, assistantes sociales et responsables administratifs) propose des consultations médicales et paramédicales pour les étudiants.
Tu pourras poser toutes les questions de santé à un professionnel pendant la consultation ou un suivi thérapeutique.
Le SIUMPPS organise aussi régulièrement des campagnes de prévention sur les IST, les addictions, la contraception…
Le BAPU
Le BAPU (Bureaux d'aide psychologique universitaires) est un centre de consultation ouvert à tous les étudiants qui souhaitent recevoir une aide psychologique. L'équipe de chaque BAPU est composée de psychothérapeutes (psychiatres et psychologues) et d'assistants sociaux.
Aucune avance de frais n'est demandée pour les étudiants qui bénéficient de cette aide. Le nombre de séances n'est pas limité et le suivi est assuré du moment que l'étudiant en ressent le besoin.
La confidentialité de l'étudiant est respectée et les consultations sont prises en charge à 100% par la Sécurité sociale et les mutuelles.
Santé Psy Étudiants
Ce dispositif a été créé spécialement pour les étudiants qui souffrent de mal-être. Santé Psy Étudiants offre à ceux qui le souhaitent, la possibilité de consulter gratuitement un psychologue.
Les étudiants pourront bénéficier d'un suivi à travers trois séances gratuites de 45 minutes avec un psychologue, renouvelables une fois et sans avance de frais.
Safe Campus
Créé en 2019, Safe Campus a pour but de lutter contre les violences sexuelles et sexistes au sein des établissements de l’enseignement supérieur.
Safe Campus agit sur trois axes :
- La sensibilisation des étudiants afin de prévenir ce genre de violences
- La formation des encadrants pour un accompagnement efficace
- La communication auprès des administrations avec la mise en place de protocoles de signalement
Il est fortement conseillé à tout étudiant victime de violences d’en parler à une personne de confiance afin de pouvoir entamer un processus d’accompagnement.
Article réalisé par notre partenaire Heyme
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