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Au Mucem, les végétaux à la barre du procès du siècle

Alors que les rapports du Giec tirent la sonnette d’alarme, au Mucem, le Procès du siècle passe les excès de la société au crible. En mars, jurys, témoins et experts prendront la défense du végétal.

Depuis plusieurs mois déjà, le Mucem accueille, chaque lundi, le procès du siècle. Après avoir remis en question l'animalité, le temps et l'espace, c'est la terre qui sera au centre des débats pour ce dernier volet de rencontres. Le principe ? En amont de la rencontre, une commission d'enquête citoyenne (ouverte à tous, sur inscription) se réunit pour peaufiner son argumentation, alimenter le débat et préparer les témoins. Le jour J, face au public, des questions cruciales sont disséquées par deux experts, sous l'œil attentif d'un président de séance.


Manger la terre, mais comment ?

N'en déplaise aux amateurs de barbecue, végétaliser son alimentation et réduire drastiquement sa consommation de viande est un puissant levier d'action pour limiter le dérèglement climatique. Mais alors, comment donner envie au plus grand nombre de manger ses légumes et modifier ses préférences alimentaires ? La réponse le 14 mars en compagnie de Claire Vallée, cheffe du restaurant bio et vegan "ONA", qui a décroché une étoile au prestigieux guide Michelin. A ses côtés, un autre intervenant risque bien d'amener des arguments coup de poing : Christophe Brusset, ancien dirigeant au sein de groupes internationaux de l'agroalimentaire, auteur de Vous êtes fous d'avaler ça !.

Pour nous sauver, faut-il laisser la terre tranquille ?

Avec les confinements, nous nous sommes tous émerveillés de voir la nature « reprendre ses droits » et avons massivement partagé sur les réseaux des vidéos d'animaux sauvages déambulant dans les rues désertes. Preuve, s'il en fallait, que lorsque l'homme se fait petit, la terre le remercie. Ces dernières années, les expériences de réensauvagement fleurissent dans les politiques de protection de la nature, que ce soit dans les parcs naturels, en ville ou sur des terres agricoles. Et le résultat ne s'est pas fait attendre : à Yellowstone par exemple, la réintroduction du loup a totalement bouleversé l'écosystème du parc, permettant notamment aux végétaux de se régénérer et à d'autres animaux de s'épanouir. Mais alors, quelle est la place de l'homme dans ce type d'initiatives ? La juriste Marine Calmet et le naturaliste Gilbert Cochet auront la lourde tâche de répondre à cette épineuse question le 21 mars !