Sport /

Le baseball, c'est de la frappe !

Mêlant esprit d’équipe et phases individuelles, le baseball est un sport de spectacle qui attire plus de 13.000 joueurs en France. Oublié des Jeux Olympiques depuis 2008, il revient dans la course pour les JO de Tokyo qui se dérouleront en 2021, au Japon. Pour mieux comprendre cette discipline, nous avons interviewé Jean-Marc Blanchard, joueur et coach chez les Meds, à Marseille.

Les règles :

  • Le jeu est divisé en deux phases : la défense et l’attaque. Une manche est terminée lorsque chaque équipe est passée une fois en attaque et en défense. Un match compte 9 manches.

  • En défense, les 9 joueurs de l’équipe sont sur le terrain. Leur but est d’éliminer trois adversaires pour passer à l’attaque. Pour retirer un attaquant, le défenseur peut le toucher avec la balle, ou faire arriver cette dernière sur la base convoitée par le joueur adverse avant lui.

  • La phase d’attaque est le seul moment où une équipe peut marquer des points. Les joueurs d’une équipe passent les uns après les autres à la batte. Une fois qu’ils ont frappé la balle, ils courent de base en base. Sur le terrain il y a trois bases, plus le marbre qui est le point de départ et d’arrivée pour marquer un point. Un attaquant peut faire le tour du terrain en une fois ou alors s’arrêter sur une base et attendre qu’un coéquipier frappe pour qu’il puisse avancer.

  • Au terme des 9 manches, l’équipe qui a marqué le plus de points l’emporte.

Jean-Marc Blanchard : « Même quand on est seul à la batte, on sent l’engouement de toute une équipe »

Qu’est-ce qui t’a poussé à jouer au baseball ?

J’ai commencé assez tard, à 19 ans. Au départ, je n’avais aucun attrait pour ce sport. Un copain collectionnait des cartes de baseball et m’a entraîné avec lui. J’ai lu beaucoup de bouquins sur ce sport et, avec un groupe de potes, on a monté un club au début des années 90, à Marseille : les Tempest. À l’époque, il y avait deux clubs et on a fusionné avec eux en 2000 pour former les Meds.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce sport ?

L’association de l’individuel et du collectif qu’on ne retrouve dans aucun autre sport. Même quand on est seul à la batte, on sent l’engouement de toute une équipe derrière soi. En tant que joueur, ce que je préfère, c’est le pitching (le lancer). Ça fait quasiment 30 ans que je lance. J’ai beaucoup appris, techniquement bien sûr, mais surtout sur la concentration. C’est un poste difficile car une grande responsabilité pèse sur le lanceur : s’il ne fait pas le taff, ses coéquipiers ne peuvent pas jouer. Le mental est essentiel pour ce poste, il faut savoir tirer le maximum de chaque situation.

Pour toi, quel est le meilleur moment d’un match ?

Ce que je préfère ce sont les matchs très serrés avec des petits scores. Les deux équipes se surpassent et, dans ces moments, chaque action peut tout changer. Je me souviens d’une fois où on jouait à Pessac. On avait perdu nos deux matchs, 3 à 2 puis 4 à 3, mais c’était vraiment une bonne journée pour moi. Les matchs très serrés comme ceux-là, même si on perd, me rendent heureux.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui veut commencer le baseball ?

Le plus important, c’est la persévérance. La première année, on progresse vite parce qu’on apprend plein de nouvelles choses. Mais la deuxième année est plus dure, la progression n’est plus aussi rapide... Ce n’est qu’à partir des troisième, quatrième et cinquième années que le niveau augmente vraiment. Il faut toujours penser au long terme, à ses objectifs et continuer de travailler.


Le matos
Un terrain : composé d’un champ intérieur et d’un champ extérieur, après les bases. La distance entre les bases est de 27,45m.
Une batte : en bois, en aluminium ou en composite.
Un gant : en cuir, avec une poche plus imposante pour celui du catcheur.
Un casque : quand un joueur est à l’attaque, pour se protéger des balles en l’air.