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Les jeunes et l’élection présidentielle

Pour sonder les 16-25 ans sur leur vision de l’élection à venir, Harris interactive et l’Étudiant ont interrogé 1002 jeunes. Intérêt pour la politique, indécision, intention de vote : on fait le récap.

La politique au cœur des conversations

On entend souvent que les jeunes se désintéressent de la politique. Le sondage vient nuancer cette idée reçue, puisqu'ils sont plus de la moitié à se dire intéressés par la politique en général, et à parler de politique au moins une fois par semaine au sein de leur couple (46%), et plus de 4 sur 10 avec des membres de leur famille (42%). Si tous ne sont pas unanimes, ils partagent, en grande majorité, les opinions de leurs parents et amis. Si les conversations contribuent, bien sûr, à la formation des opinions politiques, l'échantillon ne parvient que difficilement à se positionner : 4 jeunes sur 10 ne se déclarent proches d'aucune formation politique en particulier. Si une tendance devait cependant émerger, ce serait une affinité avec les idées de gauche : 24% se positionnent « très à gauche » ou « à gauche » contre 20% « très à droite » et « à droite », 34% se disent « ni de gauche ni de droite » et 22% se positionnent « au centre ».

Inquiets face à Zemmour, Mélenchon et Macron au coude à coude

Globalement, les jeunes sont assez peu enjoués à l'idée de l'élection, à laquelle ils associent les notions d'inquiétude (48%) et de déception (23%), mais aussi de l'espoir (30%). Et quand il faut namedropper, ce sont Macron et Mélenchon qui ont la meilleure opinion (respectivement 43% et 41%), quand Zemmour est perçu négativement par les ¾ d'entre eux. Côté thèmes, leur principales préoccupations concernent la santé (36%), l'emploi (33%) et l'égalité femmes/hommes (30%). En ce qui concerne les mesures proposées par les candidats, on note qu'ils sont favorables à une partie d'entre elles : instaurer la gratuité des transports en commun (79%), augmenter les APL (78%), modifier les échelons Crous et augmenter le montant des bourses (74%), mettre en place une prime à la natalité de 900€ par an pour les parents d'un premier enfant jusqu'aux 18 ans de ce dernier (70%) ou encore l'allocation d'un montant de 5 000€ à chaque jeune à l'âge de ses 18 ans (67%). 7 jeunes sur 10 se déclarent également favorables à l'instauration d'un revenu universel pour les jeunes de 16 à 25 ans (69%), et à l'élargissement de l'accès au RSA aux jeunes de moins de 25 ans (69%). De quoi donner du grain à moudre aux candidats qui souhaiteraient séduire cet électorat pour le moins difficile à convaincre.